Lorsque vous préparez une formation, vous devez établir les contenus à faire apprendre. Ces contenus se divisent en trois catégories :

Le savoir : Il constitue le contenu théorique que les participants à la 1. formation doivent apprendre pour être en mesure de comprendre. Souvent nommé « théorie » ou « notion », le savoir doit être explicité pour que le formateur puisse le présenter et les apprenants se l’approprier. La partie la plus simple d’un savoir est le mot ou concept. Le savoir est donc composé d’un ensemble de concepts qui va constituer ce que le participant à la formation devra apprendre. Ces concepts sont à l’origine des mots clés qui se trouvent dans les objectifs pour en expliquer le sens.

Le savoir-faire : Il constitue le contenu pratique que les participants à 2. la formation doivent être en mesure de réaliser pour démontrer leurs capacités. Le savoir-faire est souvent associé aux objectifs inscrits dans le programme de la formation ou à des sous-objectifs identifiés par le formateur. Dans les deux cas, le savoir-faire se manifeste par une action avec un niveau de performance à atteindre.

Le savoir-être : Il constitue le contenu comportemental que le 3. participant doit manifester, à la fin de la formation, pour être en mesure d’utiliser le savoir et de réaliser le savoir-faire visé par les objectifs. (exemple : jugement, travail en équipe, débrouillardise, initiative, etc.).

L’outil de la carte de concepts facilite le travail du formateur en lui permettant d’organiser les savoirs de sa formation. Il peut écrire au centre de sa carte le titre de la formation. Tout autour du titre, il peut inscrire les différents objectifs à atteindre durant la formation et qui sont inscrits dans le programme ou qu’il a déduits lui-même.

Ensuite, au bout de chacun des objectifs le formateur indique, à partir des mots clés des objectifs, les concepts clés à traiter pour chacun des objectifs. Finalement, le formateur continue le développement de la carte en identifiant tous les nouveaux concepts que les participants devront apprendre pour être en mesure de réaliser l’objectif auquel les concepts sont rattachés. Plus il y aura de concepts attachés à un objectif, plus cela consommera du temps de formation. C’est alors que le formateur décidera d’ajouter des ressources didactiques pour compenser le temps qui serait consommé par la simple présentation des concepts.

 

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Composantes de la carte

1. Objet d’apprentissage 

L’objet d’apprentissage est un élément que l’on vise à faire apprendre. C’est ce qui doit être appris pour que l’apprenant soit en mesure de manifester le but de la formation.

2. Idée 

Une idée est une représentation abstraite d’une chose ou d’un être.

3. Concept 

Un concept est un support aux opérations mentales. Il exprime la représentation que l’on a d’une idée, d’un mot, d’une pensée ou d’un phénomène dans un contexte donné.

4. Concept clé 

Un concept clé est un concept de base au sein duquel peuvent s’organiser une multitude d’autres concepts. Il constitue une catégorie de savoirs à apprendre.

5. Concept attribut 

Un concept attribut est utilisé pour expliquer un premier concept.

6. Concept intégrateur 

Le concept intégrateur est le thème principal (objet d’apprentissage) qui est inscrit au centre de la carte de concepts. C’est ce que l’on appelle l’idée intégratrice (exemple : le programme de la formation).

7. Concept organisateur 

Le concept organisateur se trouve au deuxième niveau de la structure de la carte de concepts. Il organise la structure de la carte (exemple : les objectifs d’un programme).

8. Concept simple 

Un concept simple se trouve au dernier niveau des concepts de la carte de concepts (carte conceptuelle). Pour l’apprenant, il représente le concept le plus simple à apprendre. Pour le formateur, il représente le concept le plus simple à faire apprendre. Il précède le concept d’ancrage.

9. Concept d’ancrage 

Un concept d’ancrage fait partie du registre des concepts de l’apprenant.

10. Actions 

Les actions sont des gestes, des mouvements, des paroles ou des écrits réalisés par l’apprenant. Les actions permettent au formateur et à l’apprenant de vérifier si l’apprentissage des savoirs, des savoir-faire ou des savoir-être liés aux compétences prescrites par le programme a été fait ou non.